Brice Minguolo est un artiste chorégraphique bien connu. Après avoir évolué au sein de la Cie Bina Ngoua, il s’est établi à Bayonne, dans le sud ouest de la France. Il y a épousé Valérie, une enseignante française, de laquelle il a eu un enfant. D’un commun accord, le couple a décidé de faire une demande de regroupement familial au bénéfice de la fille de Brice, Samiéla (6ans) née d’un premier lit et qui réside à Brazzaville avec sa maman.
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Le 4 avril 2013, suite à une requête conjointe de la mère de l’enfant et du couple Mingouolo, le tribunal de grande instance de Brazzaville émet une ordonnance confiant la garde exclusive de Samiéla à son père.
Le dossier est déposé après de Office Français de l'Immigration et de l'Intégration le 18 juin 2013.
En date du 21 octobre 2013, La préfecture des Pyrénées Atlantiques émet un avis favorable.
En novembre 2013, Brice qui se trouve à Brazzaville, se rend à l’ambassade de France afin de s’enquérir des démarches et procédures. Il lui est répondu que pour que le visa puisse être délivré, il lui faut produire le billet d'avion de l'enfant. Un titre de transport est donc acheté pour un vol au départ de Brazzaville pour le 16 décembre avec une arrivée à Paris. Le déplacement jusqu'à Bayonne se fera par train.
Un rendez-vous consulaire est pris avec la mère de l'enfant le 6 décembre. Au cours de cette entrevue, lui sont demandés des documents complémentaires ainsi que le règlement des frais de visas. Tout ceci est fourni aussitôt.
Dans un courrier daté du 23 décembre - avec ampliation à la Présidence de la République ainsi qu'au ministère des affaires étrangères - Valérie Mingouolo écrit à l’Ambassade de France de Brazzaville (extrait) :
« … Elle (la mère de l’enfant) s'est ensuite régulièrement renseignée pour connaître l'avancement du dossier.
De mon côté, j'ai adressé deux courriels, sous couvert de l'adresse de mon époux, à l'Ambassade de France au Congo ainsi qu'au MAE, afin de savoir si le visa serait délivré à temps ou si nous devions repousser le billet. A ce jour, mes courriels sont sans réponse.
Malheureusement, le 16 décembre le visa n'était pas délivré, le billet d'avion a été repoussé moyennant frais, le billet de train a été perdu.
Aujourd'hui, alors que la mère de Samiela s'est rendue une nouvelle fois au Consulat afin de prendre rendez-vous, l'accès lui a été refusé prétextant, comme à l'habitude qu'on l'appellerait pour la tenir informée.
Mon époux a appelé ce matin le consulat, il lui a été répondu de manière très agressive que des vérifications étaient en cours que cela pourrait prendre de 15 jours supplémentaires à huit mois, puis la dame a raccroché sans aucune autre forme de politesse.
Je comprends bien que les services consulaires soient débordés, comme de nombreux services de l'état français, néanmoins je trouve inadmissible la manière dont sont traités les demandeurs. Je suis fonctionnaire de l'Education Nationale, et je garde en mémoire la charte Marianne sur l'accueil qui doit être réservé aux usagers.
Par ailleurs, pourquoi nous a-t-on demandé d'acheter un billet d'avion avant l'obtention du visa, cela est en totale contradiction avec le courrier que nous avons reçu de l'OFII. Il nous était tout autant possible d'attendre le visa, puis d'acheter les billets de voyages, cela aurait évité un stress familial important ainsi qu'une perte d'argent. A l'heure actuelle, il nous a été possible de repousser, moyennant finances, le billet jusqu'au 3 janvier 2014. Je souhaiterais savoir si nous devons maintenir cette date ou bien de nouveau la repousser, au risque de voir le billet totalement perdu. …»
Aujourd’hui, 3 juillet, soit presque six mois après le départ prévisionnel de l’enfant, le dossier est toujours bloqué et semble-t-il sous omerta, l’Ambassade refusant de répondre aux questions et de motiver son inaction quant son avancement. Rappelons-le, il concerne le cas d’une enfant de six ans. En dehors d’une brimade délibérée vis-à-vis d’un couple mixte, nous avons bien du mal à comprendre comment et pourquoi, cette famille respectable et parfaitement en règle subit de telles tracasseries.