Nos amis de DAC presse s'offusquent de l'achat, au nom du ministère des affaires étrangères d'un bateau Bayliner 702 Cuddy neuf.
Il est vrai qu'on peut se demander le rôle que peut bien jouer un tel engin dans le ministère concerné, le ministre ne risquant guère de voyager pour le service à bord d'une telle coque de noix. Il est donc plus probable qu'il soit destiné à ses déplacements fluviaux personnels sur les voies navigables des Cuvettes de la Sangha et de la Likouala, où les obligations diplomatiques sont plutôt rares. Si tel est le cas, l'achat au nom du Ministère est abusif, sauf si, bien entendu Monsieur Basile Ikouébé, détenteur provisoire du fauteuil, ne remet l'objet en bon état à son successeur. C'est pas beau je vous l'accorde, mais tout compte fait, comparativement aux demeures des mille et une nuits que construisent ses collègues et des parcs automobiles qui en encombrent les cours, ce canot rapide de 40 900€ (26 828 641XAF), moins qu'un Toyota Prado même pas full options, fait bien cheap.
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Leur article :
Biens Mal Acquis: Le ministre Basile Ikouébé pris la main dans le sac
Dans ce pays où règne une situation d'impunité généralisée dans les milieux dominants, Monsieur Basile Ikouébé, ne se gène pas, comme la majorité de ses collègues (qui se ressemble s'assemble) de faire les poches aux congolais afin de satisfaire ses petits plaisirs.
Ci-dessous la facture:
L'avis d'un expert :
Sous réserve du nombre de places à bord, les relations diplomatiques entre Kinshasa et Brazzaville ont leur part de contraintes. La proximité tant appréciée génère, au-delà des rencontres formelles instituées, telle la commission mixte des deux Congo, des concertations à caractère quasi permanente. Les moyens de locomotion disponibles exercent le commerce de transport de voyageurs et du frêt. Locomotion inappropriée aux hauts fonctionnaires des AE, concernant les horaires de travail. L'immobilisation temporaire de locomotion pour impératif d'état, non souhaitée, est toujours mal perçue par les usagers journaliers des deux rives, en raison des désagréments susceptibles de leur être causés. "Un délit d'empêchement à l'exercice de leur commerce", disent- ils. Le canot rapide existant, sous réserve de son état de fonctionnement, est toujours sollicité, heure à heure, par les commerçants patrons. Ceci explique cela.